Agir, tout en prenant soin de soi et en faisant évoluer nos représentations du monde
Nous retrouver
L’invitation de départ, au moment où j’ai imaginé cette initiative, était multiple. Dans ma tête, cela avait un goût et un sens particuliers de faire s’articuler nos soirées autour des 4 piliers :
- Se questionner et questionner
- Se construire
- Agir
- Prendre soin de soi
En annonçant le programme de la toute première soirée, j’étais fier de pouvoir proposer aux personnes venues chez moi pour l’occasion…
Pour le programme, le voici le voilà : - 18h cuisine, panneaux participatifs, discussions libres & place aux initiatives spontanées... - 19h se rencontrer, parler du cadre des soirées, se dire nos intentions et... manger! 😊 - 20h45 visionnage de Tous au Larzac et échanges derrière! - 21h45 cercle de clôture (le timing est approximatif 😜) Je vous propose aussi d'amener des livres / DVD / références podcasts / autres que vous auriez envie de partager aux autres! ❤️ Cela pourra nourrir une table chouette de choses à découvrir et dont on a envie de parler!
Avec le recul, la focale de ces soirées m’apparaît s’être centrée sur le sens du verbe partager : dire nos prises de conscience et les ouvrir à d’autres, à travers des supports. Leur faire découvrir des ressources en partageant nos avancées. Autant d’opportunités qu’il y a de rituels hebdomadaires!
- Manon nous a invité à découvrir la boussole de la résilience et le podcast Tout le monde déteste la résilience.
- Pauline nous a dit quelques mots du documentaire Bixa Travesty, sur Linn da Quebrada.
J'ai envie de partager avec vous sur le sujet de ce soir (mm si j'ai pas pu venir) ;cette ressource est une impétueuse pépite de vitalité poétique : le documentaire Bixa Travesty, sur Linn da Quebrada. Elle se présente dans la normalité binaire ambiante comme "terroriste du genre". C'est un magnifique film docu de Claudia Priscilla et Kiko Goifman sur cette rappeuse Queer brésilienne !
- Luisa, nous a proposé le temps d’une soirée de partir à la découverte du livre Sapiens.
Et tant d’autres propositions… le documentaire Dans le noir, les hommes pleurent. Un arpentage sur le livre de Baptiste Mylondo, Ne pas perdre sa vie à la gagner : pour un revenu de citoyenneté. Un autre arpentage sur des livrets militants.
Et même une playlist d’un mercredi! Avec tout un tas de morceaux…
- Un morceau découvert récemment et écouté régulièrement, genre depuis début 2022
- Un morceau qui est un grand plaisir coupable, difficilement partageable, malaisant, décalé
- Un morceau écouté régulièrement dans notre vie
- Un morceau qui incarne pour nous la beauté
- Un morceau défouloir, joyeux
- Un morceau expérimental, atypique, pour du voyage sensoriel
Et tout une liste de livres, pour celles et ceux désirant aller plus loin 🤩
- Ivan Illich, La convivialité
- Bruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie
- Thierry Pech, Insoumissions, Portrait de la France qui vient
- Marielle Macé, Nos Cabanes
- Education populaire, une utopie d’avenir
- Hermann Hesse, Siddhartha
- Christiane Singer, Où cours-tu? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi?
- Eckhart Tolle, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent
- Thich Nhat Hanh, Toucher la vie
- Ecopsychologie pratique, les rituels pour la terre
- Judee Gee, Comment développer votre intuition
- Sideways, Enquête d’un autre monde
- Simon Cottin-Marx, C’est pour la bonne cause! Les désillusions du travail associatif
- Antoine Mouton, Chômage monstre
- Isabelle Attard, Comment je suis devenu anarchiste
- Le film Tous au Larzac
Un club de lecture, 1 fois par mois
Avec une amie, Luisa, nous avons intégré à ce concept de départ un club de lecture, qui a eu lieu une fois par mois. Grâces à différents formats, nous avons exploré davantage certains livres.
Pour cheminer dans nos transformations personnelles et sociétales pendant l'hiver. L'idée est simple : s'enrichir mutuellement en échangeant et en partageant nos lectures.
Élaborer un cadre commun
Pour avoir une même base sur laquelle nous appuyer, nous nous sommes posé les questions ci-dessous au démarrage! C’est ces questions et les réponses que nous leur avons apportées qui ont permis de faire émerger nos soirées.
- Dans quels lieux nous retrouvons-nous? Sur quels créneaux horaires ?
- Quelle animation prévoyons-nous? Y a-t-il des personnes qui ont des envies, des idées spécifiques?
- Quels peuvent être nos supports ? Des envies ou des thématiques particulières ?
- Qu’est-ce qui t’a fait venir ? Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être ici ce soir ?
- Quels sont tes besoins ?
- Comment prends-tu soin de toi ? En ce moment ? D’habitude ? Quelles petites choses pourrions-nous apporter à ces soirées pour nous faire du bien?
Ce cadre commun a permis de faire émerger de l’autogestion. Ce cadre était important à clarifier afin d’apporter au groupe et aux personnes des repères.
L’autogestion s’est concrétisée à travers plusieurs éléments. D’abord, grâce à une multitude de lieux d’accueil : ce sont 15 soirées qui sont nées de cette initiative, dans 8 lieux différents!
Puis, c’est le choix d’une animation tournante qui nous a permis également de vivre l’autogestion. Ce qui a facilité notre organisation, ce sont toutes ces personnes qui ont saisi les soirées comme des opportunités pour nous faire découvrir des supports spécifiques.
Ces supports sont précieux pour favoriser l’expression et le partage. Ils sont des invitations à se dévoiler et à faire sentir nos résonances.
Faire le bilan des soirées
- En tout, ce sont entre 25 et 40 personnes qui ont participé aux soirées
- Une quinzaine de soirées, dans 8 lieux différents
- Pour notre organisation à distance, nous avons utilisé l’outil Telegram
Et ce bilan imagé, voilà ce que ça donne!! 🤩
Quelques questions qu’il me reste après cette expérience
Qu’est-ce qui met le groupe et les personnes individuellement en mouvement ? Qu’est-ce qu’elles recherchent à travers ces soirées ?
Quelles questions les personnes se posent-elles dans leur vie ? Qu’est-ce qui les interpelle ?
Comment favoriser la prise de parole, l’échange, le partage à partir de sujets ou de supports ?
Quelle place dans ce genre de soirées à l’expression corporelle, émotionnelle, artistique, multidisciplinaire ?
Quelle est la place des conditionnements dans nos échanges, dans notre manière d’aborder ces sujets ? Que fait-on de nos conditionnements ? En prendre conscience suffit-il à s’en libérer ?
Comment accueillir les personnes ? Par exemple, que génère et favorise un accueil informel?
🧰 Les modalités
- Des lieux d’accueil pour ce genre de soirées
- Du matériel adapté (livre spécifique, vidéoprojecteur, ...)
- Des envies de proposer un thème, un support ou des élans en animation
- Idéalement, des personnes qui se connaissent afin de favoriser les échanges, la liberté de la parole, et permettre le déploiement d’un cadre stable et sécure